John Axelrad, chef monteur sur Ad Astra, Two Lovers (James Gray) ou encore plus récemment Antebellum (Gerard Bush, Christopher Renz) revient pour Amorces sur sa carrière de monteur et sur le montage en général.
Amaïllia Bordet
Du réel à l’ordinaire, sur Matthew Porterfield
Aussi disparate soit-elle, l’œuvre de Matt Porterfield s’attèle de toute évidence à rendre hommage à la ville qui l’a vu naître. Ce n’est pas un hasard si trois de ses films revêtent le nom de ses quartiers : Hamilton (2006), Putty Hill (2010) et Sollers Point (2013). Trois lieux, un même endroit.
Entre la mer et l’enfer, sur The Lighthouse de Robert Eggers
Après le surprenant The Witch, Robert Eggers revient cette année avec son second long-métrage présenté en mai dernier à la Quinzaine des réalisateurs. Film attendu, témoignant d’une maîtrise et d’un geste fort, le jeune cinéaste s’illustre un peu plus encore comme une figure prometteuse du cinéma de genre contemporain.
James Gray, partir et être ici
D’un départ, d’une arrivée. Qu’avons-nous face à nous ? La douceur du plan d’introduction de The Immigrant (2013) nous immisce dans ce qui semble être le début d’un rêve. Sous la brume vaporeuse d’un avenir aux contours indécis, la mythique Statue de la Liberté fait son apparition, où l’illusion s’entremêle au réel – si toutefois le réel existe. America, America [1], nous voilà, l’Anatolie ne restera qu’un vague souvenir. L’éruption d’une silhouette nous encourage à s’avancer, résistance au mouvement inverse d’une caméra qui s’éloigne étrangement. Retour brutal à la réalité d’un songe à peine commencé, où l’avidité de nos pas met fin à l’aveuglement : la figure émancipatrice nous tourne le dos.