Quentin Dupieux le répète : c’est un amateur. Un amateur de cinéma, un cinéaste amateur qui pour son premier film français décide de tourner un huis-clos policier où l’on s’amusera, en bons amateurs que nous sommes aussi, à en déceler les influences.
Catégorie : Cinéma
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Avant de disparaitre, sur Senses de Ryusuke Hamaguchi
La séquence qui clôture l’épisode trois apparaît alors comme un souffle au milieu du film, loin de toute cette retenue que les protagonistes exercent sur eux-même, s’évertuant à faire les équilibristes.
Objet du désir, sur Call me by your name de Luca Guadagnino
Call me by your name dresse la lente élaboration d’une montée du désir : le parcours d’un amour entre deux hommes rassemblés par la différence de leur âge. Par l’établissement de corps peu vêtus, baignés par la lumière prenant source au mitant d’un été intemporel, Call me by your nameest à lui seul un objet submergé par l’implacable trouble du désir. Le film rappelle, par sa légèreté ensoleillée, l’univers d’un cinéma à la Rohmer : mêmes plans lumineux de repas d’été à l’ombre d’un arbre, même particularité des façons de se vêtir propres aux années 1980 – période campée par les deux cinéastes.
Arrêt sur image, sur Les Ailes de Larissa Chepitko
Il y a quelques semaines, Les Ailes de Larissa Chepitko était projeté à l’occasion du festival « Quand les russes rêvent ». Depuis, en effet, le film me hante comme un rêve. En particulier une suite des séquences, quelques images. Alors j’ai voulu à tout prix savoir pourquoi ces images me revenaient sans cesse.
Entretien avec Pauline Lorillard
Pauline Lorillard est une actrice française actuellement à l’affiche des Garçons Sauvages de Bertrand Mandico. Longtemps comédienne de théâtre, elle évoque pour Amorces ses apparitions au cinéma, son travail de longue date avec Vincent Macaigne, et l’aventure des Garçons Sauvages. Elle sera prochainement de retour sur les planches lors d’une reprise de Je suis un pays au théâtre de La Colline (Paris) le 31 Mai jusqu’au 14 Juin 2018, et à l’affiche du prochain moyen-métrage de Bertrand Mandico UltraPulpe.
Les frères Safdie : Cinéma Marginal
Parmi les films préférés de Benny et Joshua Safdie, on retrouve en tête de liste Le Voleur de Bicyclette (1948) de Vittorio De Sica. Ce n’est pas étonnant, le chef d’œuvre du néo-réalisme italien transparaît quelque peu à la vision des deux premiers films des new-yorkais, nouvelles coqueluches du cinéma d’auteur, très indépendants, issus de la mouvance qu’on appelle aussi Mumblecore.
Blaxsploitation et New Jack Movies
Rebelle est celui qui refuse de se soumettre, de s’adapter à un organisme officiel et à ses règles, ou à quelques questions morales, et décide par là même d’adopter un mode de vie alternatif ou bien de combattre ceux qui le rejettent. Le cinéma afro-américain répond à cette thématique, et ceci pour une raison évidente : c’est que la communauté noire aux États-Unis étant victime du racisme depuis plusieurs siècles, celle-ci n’a eu de cesse de se rebeller pour gagner en reconnaissance et obtenir des droits.
Opéra-Rock : It’s show time ! sur Phantom of the Paradise
En 1967, l’album Sergent Pepper and the Lonely Hearts Club Band des Beatles est une révolution dans les albums rock. La pochette de l’album exhibe un groupe qui revêt l’identité d’un autre, et profitant des ressources des studios d’Abbey Road, composent un album pop complexe qui s’arque autour d’un fil conducteur pour homogénéiser le contenu de l’album. On date généralement Sergent Pepper comme étant l’un des précurseurs des concepts-albums, albums qui se fondent sur une unité thématique afin de proposer une approche nouvelle des enregistrements, de la conception des albums grâce aux innovations techniques dont se dotent les studios.
Iran et Cinéma
Aux antipodes, donc, de la forme épurée des films de la Nouvelle Vague iranienne lancée en 1969, et du poids des propos tenus.
L’individu et le clan dans l’œuvre de Takeshi Kitano
Takeshi Kitano n’est sans doute pas le premier cinéaste japonais auquel on pense lorsqu’il s’agit d’évoquer le thème du rebelle. Les années 1960 et 1970 japonaises regorgent de cinéastes ayant articulé diverses formes de rébellion dans leur cinéma : on pense précisément à Nagisa Oshima, Koji Wakamatsu, ou même Seijun Suzuki dans un autre registre.
Courbure du corps, sur Une femme sous influence de John Cassavetes
La rébellion est cette forme de résistance érigée au travers l’établissement du corps de Gena Rowlands, au sein de l’espace du plan : l’actrice est une fissure, dès lors conditionnée à côtoyer un environnement hostile, impropre à des émotions qui s’épanchent.